Un convertisseur analogique numérique est un composant chargé de transformer une variation continue de tension en une série de valeurs codées.
Codage des valeurs
Les codages les plus souvent utilisés sont :
- Le binaire naturel pour les nombre non signés ;
- Le complément à deux pour les nombres signés ;
- Le code binaire signé.
Systèmes de numération
Notation binaire : c’est une écriture en base 2 (0, 1) ;
Notation décimale : c’est une écriture en base 10 (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9) ;
Notation hexadécimale : c’est une écriture en base 16 (0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F).
Ces trois notations sont représentées par le tableau suivant:
Décimal |
Binaire |
Hexadécimal |
0 |
0 0 0 0 |
0 |
1 |
0 0 0 1 |
1 |
2 |
0 0 1 0 |
2 |
3 |
0 0 1 1 |
3 |
4 |
0 1 0 0 |
4 |
5 |
0 1 0 1 |
5 |
6 |
0 1 1 0 |
6 |
7 |
0 1 1 1 |
7 |
8 |
1 0 0 0 |
8 |
9 |
1 0 0 1 |
9 |
10 |
1 0 1 0 |
A |
11 |
1 0 1 1 |
B |
12 |
1 1 0 0 |
C |
13 |
1 1 0 1 |
D |
14 |
1 1 1 0 |
E |
15 |
1 1 1 1 |
F |
Exemples de conversions
Binaire vers Décimale
Convertir le nombre binaire 1 1 0 1 en nombre décimal :
1 | 1 | 0 | 1 |
x23 | x22 | x21 | x20 |
MSB | LSB |
LSB : bit de poids faible ;
MSB : bit de poids fort.
On a 1 1 0 1 = 1x23 + 1x22 + 0x21 + 1x20 = 13
Conversion Décimale vers Binaire
On peut procéder par divisions successives par deux et prendre les restes de la division en partant du dernier résultat, ou utiliser un tableau des puissances de deux.
Exemple: Convertir le nombre décimal 246 en nombre binaire:
Par divisions par 2: 246 = 1 1 1 1 0 1 1 0
On peut aussi utiliser le tableau suivant :
29 |
28 |
27 |
26 |
25 |
24 |
23 |
22 |
21 |
20 |
512 |
256 |
128 |
64 |
32 |
16 |
8 |
4 |
2 |
1 |
- | - |
1 |
1 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
0 |
On peut constate selon ce tableau, que 246 = 128 + 64 + 32 + 16 + 4 + 2 ;
Soit en binaire 246 = 1 1 1 1 0 1 1 0.
Conversion Binaire vers Hexadécimal
Convertir le nombre binaire 1 1 1 1 0 1 0 1 en hexadécimal.
On divise le nombre par groupe de 4 éléments, puis à l’aide du « tableau 1 », on effectue la conversion.
1 | 1 | 1 | 1 | 0 | 1 | 0 | 1 |
F | 5 |
1 1 1 1 0 1 0 1 = F5 en hexadécimal.
Conversion Hexadécimal vers Binaire
Convertir le nombre hexadécimal C4 en binaire.
On effectue l’opération inverse de l’exemple précédent.
C | 4 | ||||||
1 | 1 | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 |
C4 = 1 1 0 0 0 1 0 0 en binaire.
Conversion Hexadécimal vers Décimal
Convertir le nombre hexadécimal 2BE en décimal
2 (= 2 en décimal) | B (= 13 en décimal) | E (= 14 en décimal) |
X 162 |
X 161 |
X 160 |
512 |
208 |
14 |
2BE = 2x162 + 13x161 + 14x160 = 512 + 208 + 14 = 734
Conversion Décimal vers Hexadécimal
Convertir le nombre décimal 1618 en hexadécimal.
On procède par division successives par 16 (comme pour le cas de la conversion en binaire par 2), puis on prend les restes des divisions à partir du dernier reste.
On trouve après conversion 1618 = 652 en hexadécimal.
Conversion Analogique – Numérique
Symbole d’un CAN n bits :

Pour convertir un signal analogique en un signal numérique, trois étapes sont nécessaires :
Etape 1 : Le conditionnement
On peut dire que c’est une remise en forme du signal

Etape 2 : L’échantillonnage
Cette opération a pour but de laisser le temps aux circuits logiques du convertisseur d’exécuter la tâche qui leur est destinée.

Etape 3 : le codage
On associe une valeur analogique de chaque échantillon à un code binaire

Opération de quantification
Elle qui consiste à associer une valeur analogique à la plus petite variation mesurable entre deux valeurs codées distinctes en sortie. Cette valeur est appelée le quantum q.
La relation permettant de calculer q pour un CAN unipolaire est :
\[q = \frac{V_{PE}}{2^n}\]
q: le quantum en Volts (q = 1.LSB Least Significant Bit);
VPE : tension pleine échelle en V (FSR Full Scale Range);
n : nombre de bits du convertisseur.
Exemples de caractéristiques de transfert pour un CAN 3 bits (Sortie S = f(Ve))
Cas d’un CAN unipolaire :
Celui-ci ne converti que des valeurs positives de tension ; autrement dit il ne traite que des nombres non signés.

Cas d’un CAN bipolaire :
Celui-ci converti des tensions positives et négatives ; autrement dit il traite des nombres signés. Ainsi deux cas de codages peuvent être utilisés : le codage par complément à deux ou le codage binaire signé.
Codage binaire signé

Codage par complément à deux :
On rappelle que le complément à deux est égal au complément à un plus un.
Exemple : calculer le complément à deux de 0 0 1
Complément à un de 0 0 1 = 1 1 0 ;
Complément à un + 1 = 1 1 0 + 1 = 1 1 1 ; le complément à deux = 1 1 1.

A titre d’exemple, le tableau ci-après donne les formats de codages pour divers types de CAN à 8 bits
Nature du code |
Binaire pur |
Binaire signé |
Complément à deux |
Binaire |
Valeur décimale |
Valeur décimale |
Valeur décimale |
11111111 |
256 |
127 |
-1 |
11000000 |
192 |
64 |
-64 |
10000000 |
128 |
0 |
-128 |
01111111 |
127 |
-1 |
127 |
01000000 |
64 |
-64 |
64 |
00000000 |
0 |
-128 |
0 |
Exemple de valeurs de quantum en fonction de la tension d’entrée pleine échelle et du nombre bits du CAN, proposés par un fabricant
VPE |
|||||
1,024V |
1,25V |
2,048V |
2,5V |
||
Résolution |
8 bits |
4mV |
4,88mV |
8mV |
9,76mV |
10 bits |
1mV |
1,22mV |
2mV |
2,44mV |
|
12 bits |
250μV |
305μV |
500μV |
610μV |
|
14 bits |
52,5μV |
76,3μV |
125μV |
152,5μV |
|
16 bits |
15,6μV |
19,1μV |
31,2μV |
38,14μV |
|
18 bits |
3,91μV |
4,77μV |
7,81μV |
9,53μV |
|
20 bits |
0,98μV |
1,19μV |
1,95μV |
2,384μV |
|
22 bits |
244nV |
299nV |
488nV |
596nV |
|
24 bits |
61nV |
74,5nV |
122nV |
149nV |
VPE |
|||||
3V |
3,3V |
4,096V |
5V |
||
Résolution |
8 bits |
11,7mV |
12,9mV |
16mV |
19,5mV |
10 bits |
2,93mV |
3,222mV |
4mV |
4,882mV |
|
12 bits |
732μV |
806μV |
1mV |
1,221mV |
|
14 bits |
183μV |
201μV |
250μV |
305μV |
|
16 bits |
45,77μV |
50,35μV |
62,5μV |
76,29μV |
|
18 bits |
11,44μV |
12,58μV |
15,6μV |
19,07μV |
|
20 bits |
2,861μV |
3,147μV |
3,91μV |
4,768μV |
|
22 bits |
715nV |
787nV |
976nV |
1,192uV |
|
24 bits |
179nV |
196nV |
244nV |
298nV |
Caractéristiques des CAN
Erreur de quantification:
C'est l'erreur introduite par le processus de quantification. Selon la figure ci-après

C'est la différence entre la valeur du signal échantillonné et la valeur analogique d'entrée correspondant au code en sortie. L'erreur de quantification est exprimée en LSB. Elle est comprise entre -1/2LSB et +1/2LSB.
Plus la résolution du CAN est élevée, plus cette erreur est faible.
Erreur de gain
C'est l'écart entre la caractéristique réelle et la caractéristique idéale du CAN

Erreur d'offset
C'est le décalage de la caractéristique de transfert du CAN par rapport à l'axe horizontal

Erreur de non linéarité différentielle (DNL) et Erreur de non linéarité intégrale (INL)
L'erreur de DNL c'est l'écart ebntre la dimension réelle d'un palier de la caractéristique réelle et la diension idéale qui est 1LSB.

\[DNL(k) = \frac{(V_{k+1} - V_k) - q}{q}\];
Vk : échantillon k de la tension de sortie;
q : quantum.
L'erreur d' INL est une représentation cummulative des DNL, elle représente l'écart entre le centre d'un palier et la droite de transfert idéale
\[INL = \sum {DNL}\].
Autres caractéristiques:
Le rapport signal à bruit
L'opération de quantification, pourtant utile, introduit toujours (sauf cas particuliers) une erreur ε(t), appelée bruit de quantification. La valeur efficace de ce bruit est
\[\frac{1LSB}{\sqrt{12}}\].
Si
\[Valeur\; efficace\, max\; du\; signal\; = 2\frac{V_{PE}}{\sqrt{2}}\];
Et
\[Valeur\; efficace\; du\; bruit\; de\; quantification\; = \frac{1LSB}{\sqrt{12}}\];
Rapport signal à bruit (SNR), c'est à dire du signal utile par le bruit de quantification sera
\[SNR = \frac{Valeur\; efficace\, max\; du\; signal}{Valeur\; efficace\; du\; bruit\; de\; quantification}\];
Soit
\[SNR = 2^{(N-1)}\sqrt{6}\].
En dB, on a
\[SNR = 6,02N + 1,76\].
Le SINAD (SIgnal to Noise ratio And Distortion)
C'est le rapport signal à bruit avec distorsion.
\[SINAD_{dB} = 20\,log\,(\frac{Puissance_{signal}}{P_{bruit} + distorsion})\].
ENOB (Effective Numbre of Bit)
Ou encore le nombre de bits effectif. C'est le nombre de bits du CAN idéal qui donnerai le même SINAD que le CAN réel.
\[SINAD = 6,02×ENOB + 1,76\]
En dB.
Soit
\[ENOB = \frac{SINAD - 1,76}{6,02}\].
Taux de distorsion harmonique (THD)
Ce paramètre est représenté sous forme spectrale. Il peut être exprimé en % ou en dB.
\[THD(en\; pourcent) = \frac{Valeur\; efficace\; de\; la\; distortion}{Valeur\; efficace\; du\; signal} × 100 = \frac{\sqrt{V_2 ^2 + V_3 ^2 + .. +V_n ^2}}{V_1}\]
\[THD(dB) = 20\,log\,(\frac{Valeur\; efficace\; de\; la\; distortion}{Valeur\; efficace\; du\; signal})\]
V1 étant le fondamental;
V2, V3, ... Vn les harmoniques du signal.

Familles de Convertisseurs Analogiques Numériques
Parmi de très nombreux procédés de conversion possibles, nous retenons :
- Les convertisseurs parallèles ;
- Les convertisseurs à approximation successives ;
- Les convertisseurs à comptage d’impulsions.
Il en existe d'autres.
CAN Parallèle
Ou encore appelés convertisseurs « flash ». Le principe de ce convertisseur consiste à comparer la tension d'entrée Vin à n tensions de références simultanément.

La figure ci-dessus présente l’exemple d’un CAN à trois bits capable de coder huit nombres. Ce montage utilise sept comparateurs, et les tensions de référence sont réalisées à l’aide des diviseurs de tensions à résistance. En tout on a 23 résistances.
On pose
\[V_{LSB} = \frac{V_{REF}}{7}\]
On suppose par exemple que la tension Vin est telle que \(\frac{5}{2}V_{LSB}\) < Vin < \(\frac{7}{2}V_{LSB}\), les sorties des comparateurs C1, C2, C3 passent à 1, les autres comparateurs ont leurs sorties à 0. Un système logique se charge de décoder ces états pour obtenir le nombre 3. Ce système logique peut être construit autour d’une batterie de bascules et d’encodeur de priorité.
Les CAN parallèles sont rapides, car la durée de conversion n’est limité que par le temps de propagation à travers les comparateurs et les circuits logiques.
Cependant, pour un convertisseur n bits on aura besoin de 2n – 1 comparateurs !
A titre d'exemple pour un convertisseur 8 bits, on aura besoin de 255 comparateurs.
Ce nombre élevé de comparateurs restreint naturellement le nombre de bits en sortie et par conséquent la résolution. Leur coût de fabrication est élevé; de plus ils consomment plus d'énergie.
Ils sont utilisés plus souvent dans des applications faible résolution; hautes fréquences telles que l'acquisition de données; les communications par satellite; les oscilloscopes numériques...
CAN à Approximations Successives
Ce type de convertisseur est décrit par le schéma ci-après

Ce montage est essentiellement bâti autour d'un comparateur, un registre à approximations successives, et un convertisseur numérique analogique.
La tension à convertir Vin peut se lettre sous la forme :
Vin = q (b1.2n-1 + b2.2n-2 + …. + bn.20) ;
q: le quantum.
Au début de la conversion, le registre positionne tous les bits à 0, sauf le bit b1 (le MSB ou bit de poids fort). Le CNA délivre alors une tension VDAC égale à Vref/2. Cette tension est ensuite comparée à Vin; si VDAC est inférieure à VIN, la valeur binaire du MSB reste à 1, ensuite le régistre positionne à 1 les bits suivants; si VDAC devient supérieure à Vin, le registre positionne ses sorties à la valeur binaire immédiatement inférieure puis une nouvelle comparaison est effectuée; ce cycle se poursuit jusqu’au bit de poids faible (LSB). La valeur binaire à la fin de la conversion se rapproche ainsi de celle de la tension d’entrée.
Le graphe ci-après illustre ce fonctionnement pour un convertisseur 3 bits

Bien souvent il est utile d’associer le CAN à un échantillonneur bloqueur, l’ensemble étant piloté par des signaux de commande spécifiques. Du fait de la présence de l’échantillonneur, l’emploi d’un filtre est nécessaire ; ce qui au final donne le montage ci-après :

Avec une durée de conversion de l’ordre de dizaines de microsecondes, cette famille de CAN est rapide et peu coûteuse.
De plus ils sont moins gourmands en énergie, et ont un faible encombrement. Ce qui les prédestine aux systèmes à autonomie d'énergie, au contrôle industriel, aux systèmes d'acquisition de données...
Exemple de réalisations industrielle: MAX1116 de MAXIM.
Convertisseurs à Comptage d’impulsions
Ce type de convertisseur nécessite peu de composants mais offre une très bonne précision. Toutefois le temps de conversion est considérablement plus long que les deux familles précédentes.
Les CAN à comptage d’impulsions les plus répandus sont :
- Les convertisseurs Simple Rampe ;
- Les convertisseurs Double Rampe ;
- Les convertisseurs Triple Rampe ;
- Les convertisseurs Quadruple Rampe ;
- Les convertisseurs Tension - Fréquence.
Pour cette famille de convertisseurs, on ne parlera que des convertisseurs Simple Rampe, des convertisseurs Double Rampe et des convertisseurs Triple Rampe.
Convertisseurs Simple Rampe
Le principe consiste à comparer une rampe de tension à la tension 0 et à la tension à mesurer Vin. L’intervalle de temps t1 – t0 est proportionnel à Vin.
Le nombre d’impulsions délivrées par une horloge et comptées pendant cet intervalle de temps fournit la valeur de Vin.
Ce type de convertisseur est illustré par le schéma suivant pour le cas où Vin > 0

L’évolution dans le temps, des tensions de sortie du comparateur et de l’intégrateur est donnée par la figure suivante :

Supposons qu’on veut convertir une tension Vin > 0.
La rampe de tension Vs fournie par l’intégrateur est comparée directement à Vin. Cette rampe est générée au moment du déclenchement de la mesure, à l’instant t = t0 ; Vs étant inférieure à Vin, la sortie du comparateur est égale à zéro ; l’entrée Cpt est active, le compteur au rythme des impulsions d’horloge sur CLK.
Lorsque Vs atteint le niveau de Vin, la sortie du comparateur passe à un. L’entrée Cpt devient inactive et le compteur s’arrête. Le front montant dû au passage de la sortie du comparateur de l’état zéro vers l’état un, permet au registre (REG), de transférer l’état du compteur vers la sortie des données binaires. Pendant ce temps le transistor à effet champ conduit et décharge le condensateur.
Vs = \(\frac{V_{ref}}{RC}(t1 – t0)\) ;
Le nombre d’impulsions N de période T compté, pendant l’intervalle de temps t1 – t0, est proportionnel à Vin :
Vin = \(\frac{V_{ref}}{rc}TN\).
Dans le cas où Vin a une polarité quelconque, le montage étudié auparavant n’est plus valable.
Convertisseur Double – Rampe
Le schéma bloc ci-après illustre son fonctionnement

Au départ à l’instant t0, la tension Vin à convertir est appliquée à l’entrée du générateur de rampe ; grâce à la logique de commande. Le générateur de rampe intègre cette tension pendant un intervalle de temps t1 - t0, un compteur mesure cet intervalle de temps, soit N1 périodes T d’horloge (première rampe).
On obtient :
\[\frac{V_{in}}{RC}N_1T\]
Ensuite la logique de commande commute la tension de référence Vref de polarité opposée à Vin, sur l’entrée de l’intégrateur.
La tension de sortie de l’intégrateur décroît linéairement jusqu’à s’annuler (deuxième rampe) ; le compteur compte la durée de cette décroissance, soit N2 périodes T d’horloge.
On obtient :
\[\frac{V_{ref}}{RC}N_2T\]
On peut alors écrire :
\[\frac{V_{in}}{RC}N_1 T = \frac{V_{ref}}{RC}N_2 T\]
Ce qui donne
\[V_{in} = \frac{V_{ref}}{N_1} N_2\].
Le graphique ci-après illustre ce fonctionnement

Convertisseur Triple - Rampe
La première étape du convertisseur double rampe est conservée. L'étape suivante comprend deux phases, comme l'indique la figure ci-après

Dans la première phase, on a une décharge très rapide à partir de t1 jusqu'à une tension de seuil V1 faible de l'ordre de 100mV par exemple.
Cette décharge rapide sera obtenue en substituant la résistance R par une autre résistance R' = R/100, pour obtenir une décharge 100 fois plus rapide.
On appelle N2, le nombre de périodes d'horloge compté pendant cette décharge, pour Vs - V1 on obtient
\[\frac{V_{ref}}{RC}100 N_2 T\]
Dans la deuxième phase, lorsque la sortie de l'intégrateur atteint V1, un circuit logique substitue R' par R. Cette phase est courte car V1 est faible.
Soit N3, le nombre de périodes d'horloge comptées durant cette phase (cette phase s'arrête quand la tension de sortie de l'intégrateur Vs = 0), on a
\[Vs = \frac{V_{ref}}{RC} N_3 T\]
Ainsi en faisant le bilan de la première étape et des deux phases de la deuxième étape on obtient
\[\frac{V_{in}}{RC} N_1 T = \frac{V_{ref}}{RC} 100 N_2 T + \frac{V_{ref}}{RC} N_3 T\]
soit
\[V_in = \frac{V_{ref}}{N_1}(100 N_2 + N_3)\]
Dans la deuxième phase on notera que la décharge est ralentie pour permettre un comptage plus précis des dernières impulsions.
On remarque que, la tension Vin ne dépend pas du produit RC. Ce qui a pour conséquence d’accroître la précision. De pus l’instabilité à long terme de l’horloge est sans influence sur la mesure. Bien que le temps de conversion soit assez long, ce type de conversion peut être utilisé dans la conception des voltmètres numériques.
Exemple de performances rencontrées : précision > 10-4 ; résolution 1uV, linéarité 0,005% de la pleine échelle ; stabilité d’étalonnage quelques ppm/C ; impédance d’entrée de l’ordre du Giga ohm ; taux de rejection de mode commun 150dB en continu, 100dB en alternatif.
Parmi les types de convertisseurs à comptage d’impulsions, on peut citer aussi le convertisseur Quadruple – Rampe, et le convertisseur tension fréquence.
Le convertisseur Quadruple - Rampe est un CAN doubble rampe auquel on a ajouté deux phases supplémentaires pour compenser les erreurs de décalage.
Le convertisseur Tension - Fréquence quant à lui converti une tension d'entrée Vin en un signal périodique de fréquence proportionnelle à Vin.